À propos du secteur

Le secteur de la transformation des produits du bois à valeur ajoutée est un secteur large et en croissance au Canada. Il contribue grandement à l’économie canadienne par les nombreuses activités et entreprises qui en font partie, le nombre important de personnes qui y gagnent leur vie et la panoplie de produits fabriqués et vendus partout dans le monde. La transformation des produits du bois à valeur ajoutée touche cinq secteurs : le meuble, les armoires, les portes et fenêtres, les menuiseries préfabriquées, les maisons préfabriquées et les éléments de bâtiments. Dans ces sous-secteurs, il existe plus de 9 200 entreprises.

Ce secteur est varié et comprend un nombre considérable de fabricants de meubles, qu’il s’agisse de meubles de maison, de bureau, de rangement et de meubles prêts à assembler. Ces produits passent par différents circuits de distribution et leur présentation est axée sur le consommateur final.

Les forêts canadiennes représentent la troisième source d’approvisionnement en importance en matière de ressources ligneuses au monde, constituant une source permanente de matériaux pour la transformation des produits du bois à valeur ajoutée. Ce secteur fournit un marché intérieur appréciable, mais près de la moitié de sa production est destinée à l’exportation. Le secteur exporte un volume important de produits, principalement aux États-Unis, mais également au Japon; un volume de moindre importance est destiné à divers autres marchés. La valeur totale des livraisons du secteur des produits du bois à valeur ajoutée a été estimée à environ 17 milliards de dollars en 2003. La valeur des exportations pour la même année est évaluée à environ 8 milliards de dollars.

Par ailleurs, les entreprises manufacturières canadiennes de la transformation des produits du bois font face à une pénurie de candidats qualifiés. Il s’agit d’un problème général et urgent pour les entreprises de toutes tailles, et dans tous les sous-secteurs. Rappelons que le secteur de la transformation des produits du bois n’est pas le seul secteur à être touché. En effet, les fabricants œuvrant dans d'autres secteurs de l’économie sont aussi extrêmement préoccupés par la grave pénurie de travailleurs.

Une étude menée récemment à la demande du secteur des ressources humaines du Conseil des fabricants de bois a permis de déterminer une série de questions relatives au marché de l’emploi et de ses effectifs concernant la pénurie de main-d'œuvre, dont le manque important de compétences essentielles. À partir d'entrevues élaborées qui ont été menées avec les entreprises œuvrant dans la transformation des produits du bois à valeur ajoutée et la participation de différents acteurs du secteur, cette étude conclut que le « déficit de compétences » est le résultat d’un grand nombre de facteurs directs, indirects et souvent reliés entre eux.

Compétences en pénurie grave qui sont les plus souvent demandées par les entreprises.

  • Leadership
  • Calcul
  • Mécanique (à savoir, la dextérité manuelle)
  • Marketing et ventes
  • Communications
  • Technique
  • Conception et dessin

Compétences identifiées comme les plus importantes pour les postes de gestion.

  • Ingénierie
  • Développement de nouveaux produits
  • Manutention des matériaux
  • Emballage
  • Assemblage de produit
  • Logistique et transport (dont l'opération du chariot élévateur en passant par l’expédition)
  • Programmation de machines-outils à commande numérique (CNC)
  • Opération de machines-outils à commande numérique (CNC)
  • Compétences en informatique (réseau d’entreprise)
  • Gestion de systèmes intelligents et de robotique
  • Interprétation (dont l'habileté à lire les plans et les analyses d’interface de données par ordinateur)
  • Élaboration de documents, rédaction de rapports, présentations
  • Ordonnancement, approvisionnement

Les répercussions sont considérables. Certains fabricants considèrent que le manque de souplesse et de mobilité de la main-d’œuvre constitue la première cause de leur incapacité à accroître leurs activités. Divers autres fabricants signalent que la pénurie de mains-d'œuvre et de compétences les empêche de moderniser leurs installations. Ils désirent utiliser plus de matériel, mais ne peuvent dénicher des opérateurs capables à s’en servir.